Programme orthopédagogique DIR en lecture
Quelles sont les caractéristiques du programme orthopédagogique DIR en lecture ?
1. L'intervention orthopédagogique est un élément prioritaire dans la planification scolaire de l'école.
2. L'enseignement est explicite et direct. Cet enseignement aborde conjointement le décodage (exactitude, fluidité et prosodie), le vocabulaire, la fluidité, la compréhension et le raisonnement autonome (l'autoraisonnement).
3. L'enseignement comprend des techniques de dépannage face à un bris de décodage et à un bris de compréhension.
4. L'enseignement intègre des techniques de recherches, dans un texte, d'informations littérales et inférentielles.
5. Cet enseignement explicite concerne aussi l'habileté à relever des défis, à repousser ses limites et à faire face à l'adversité de l'apprentissage.
6. Les trois sources de la motivation humaine sont sollicitées pour inciter les enfants à faire les efforts nécessaires à un rattrapage scolaire significatif.
7. L'intervention orthopédagogique DIR est intense et dispensée sur un court laps de temps, en opposition à une intervention orthopédagogique hebdomadaire et échelonnée sur une année scolaire.
8. L'évaluation formative, en cours d'intervention, est un élément crucrial du programme DIR. Cette évaluation formative sert à ajuster, avec une certaine précision, le programme DIR au rendement des enfants.
9. L'évaluation avant et après le programme DIR, comparée à un groupe de comparaison, permet de déterminer si l'intervention orthopédagogique a été efficace ou non.
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Extrait de Boyer, C. (2010). Le programme orthopédagogique DIR en lecture. Montréal: Éditions de l’Apprentissage.
© Éditions de l'Apprentissage et Christian Boyer
« Le programme DIR se déroule sur une période de 8 à 10 semaines, à raison de 120 minutes quotidiennes. Les 120 minutes incluent une pause de moins de 5 minutes. Au total, pour qu'on puisse parler d'intensivité, le critère retenu est que les élèves doivent avoir reçu un minimum de 76 heures au cours d'une période de 8 à 10 semaines. » (Boyer, 2010, p. 34)
« Le programme DIR favorise un tempo rapide et cadencé dans l'enseignement et les activités afin de maintenir un haut niveau d'attention à la tâche. De plus, le programme DIR exploite systématiquement les trois sources possibles de la motivation humaine afin de maximiser l'implication dans la tâche des élèves en difficulté d’apprentissage. » (Boyer, 2010, p. 47)
« Le contenu du programme DIR en lecture inclut l'apprentissage du bruit des lettres, du décodage et de son automatisation (l'exactitude, la vitesse, le respect de la ponctuation et la prosodie), le développement de la compréhension littérale et inférentielle, de la rétention des informations, l'enrichissement du vocabulaire ainsi que le développement de l'autoraisonnement.
Le programme DIR en lecture intègre des activités de compréhension et de raisonnement en lecture, dès le début de l'intervention orthopédagogique, et cela même avec des non-lecteurs.
Le programme DIR base son enseignement et son organisation sur les modèles d'Enseignement direct et d'Enseignement explicite. » (Boyer, 2010, p. 55-56)
« La sélection des élèves participant au programme DIR en lecture s'effectue principalement à partir de deux mesures : le débit oral et la compréhension/raisonnement en lecture. Les enfants retenus doivent être les plus faibles de la cohorte évaluée, de la manière la plus impartiale possible, et ce, peu importe qu'ils soient motivés ou non, que l'encadrement familial soit approprié ou non, qu'ils manifestent ou non des problèmes de comportement, qu'un « expert » ait décrété qu'ils pouvaient apprendre ou non…
Le programme DIR se déroule en groupe de huit à 12 élèves.
Une réévaluation du débit et de la compréhension/raisonnement de toute la cohorte est faite à la fin de l'intervention afin d'évaluer s'il y a une réduction des écarts entre les élèves en orthopédagogie et le groupe référence. Des questionnaires portant sur la perception et la satisfaction des enfants, des parents et des titulaires sont également employés. »
(Boyer, 2010, p. 63)